La branche hospitalière n’est pas la seule à être prise dans le maelström des changements structurels, la scène médiatique est entraînée par le même tourbillon. La presse s’agite dans tous les sens en quête de sujets accrocheurs et se laisse plus facilement instrumentaliser. A nous de garder la tête froide.

Les changements inspirent craintes et appréhensions et sont un terreau fertile pour les politiques comme pour les journalistes. Les inquiets utilisent les médias comme mur des lamentations et, dans un climat de concurrence toujours plus vive, la presse est particulièrement réceptive aux histoires qu’on lui souffle à l’oreille et aux «stories» qui font les grands titres. La véracité des faits est souvent secondaire, les victimes et les coupables sont désignés par avance. D’une augmentation modérée et justifiable des prestations fournies on fait une «explosion des coûts», et si une offre dépassée est supprimée, c’est toute la fourniture des soins qui irait à vau-l’eau.

«Compétente, crédible et factuelle»
Le spectacle qui se joue sur les scènes politiques et médiatiques touche les responsables de la communication des hôpitaux et des cliniques – mais aussi H+ pour les querelles tarifaires. En cas de dissensions, il vaut la peine de garder la tête froide. Car la branche a beaucoup à perdre, à commencer par sa crédibilité. Une qualité à nouveau confirmée par le deuxième Baromètre des hôpitaux et cliniques de H+. Une enquête indépendante menée auprès des groupes d’intérêts a aussi livré un résultat semblable: H+ est en tête pour la crédibilité, alors que les caisses maladie sont reléguées en fin de liste. Auréolés de cette bonne image, nous restons donc calmes dans la tempête et ne répliquons pas à tort et à travers.
«Les plus bruyants ne sont pas toujours les plus écoutés», constations-nous dans le communiqué de presse publié à l’issue du Congrès de H+ 2015 «La santé: un enjeu de pouvoir», consacré à l’influence des acteurs et couronné d’un beau succès. Rolf Schläpfer, chef de projet de l’évaluation externe de l’Issue Management Public Affairs de H+ et des quatre sondages réalisés entre 2011 et 2015 auprès des groupes d’intérêts, dresse un bilan positif: «Les représentants de H+ sont considérés comme compétents et crédibles, pratiquant une communication factuelle, ce qui est jugé de manière favorable dans l’ensemble.»

Competence étoffé
Le magazine Competence a connu un développement réjouissant en 2015, avec une maquette rafraîchie, de nouvelles rubriques – «Science» et «Portrait» – et une «Tribune libre» régulière. En 2016, le défi consistera à encore mieux positionner ce titre sur le marché des publications spécialisées.